Retour vers les sujets IDD 4ème
Le flamenco
    une danse espagnole

Les origines du mot Flamenco
Le mot Flamenco apparaît au 15e siècle, avec l’arrivée des Gitans autour de Cadiz, de Jerez, de la Frontera et de Séville. Son étymologie est obscure. Certains pensent qu’il signifie littéralement «flamand» et qu’il ne désignait pas au départ un type de musique, mais un comportement : il servait peut-être à qualifier les individus libres, marginaux, de «mœurs étrangères». Selon d’autres sources, le terme dériverait de llama (flamme), de l’ancien flamand.
Histoire des créateurs du Flamenco
Les Gitans appartiennent à la famille des tziganes originaires d’Inde. Ils émigrèrent vers l’Europe du 8e au 10e siècle. Leur nom est dérivé du mot «Egyptiens». Les Gitans arrivent en Espagne au 15e siècle. Ils s’installent surtout dans les villes catalanes et Andalouses. En 1499, l’ordre est donné aux Gitans de se sédentariser et de prendre un métier, faute de pouvoir expulser ces «étrangers» très chrétiens. Sommés de prendre «costumes et habits espagnols» par Philippe II, les Gitans se rebellent et se réfugient dans la région des Alpujarras, dans les hauteurs de la sierra Nevada. Ils combattent l’armée royale aux côtés des morisques. Pour manifester leurs peines ou honorer leurs morts, ils chantent des "siguiniyas", le triste chant du Flamenco.
Vers la fin du 18e siècle, le réformateur Charles III (1759-1788) décrète que «les Gitans doivent s’établir quelque part». Les familles se sédentarisent et s’installent dans les quartiers de grandes villes comme Séville, Grenade. Progressivement ils se mélangent aux "payos" les non-Gitans. Ils travaillent dans l’agriculture ou dans la toute jeune industrie. Carmen Amaya, la plus illustre des «Bohémiennes», est ainsi embauchée à la manufacture des tabacs de Séville.
 C’est là qu’en 1760, s’ouvrent les premiers cafés-concerts, les "tablaos" où s’entend un flamenco domestiqué, dont les règles seront longues à fixer. Le flamenco va perdre un peu l’aspect "conte jondo" et sa valeur de libération et de défoulement pour un peuple opprimé par des règles strictes (19e siècle) qui veulent éviter la dispersion, l’hystérie dans un art populaire. Les "tablaos" ou "penas" se multiplient. Le flamenco s’exile vers l’Europe…
Comment s’habillent-ils ?
Les danseuses de flamenco sont vêtues de robes à pois de différentes grosseurs et couleurs. C’est une robe très ajustée, elle contient deux ou trois rangées de volants puis se termine très souvent par une traîne. Un châle arachnéen recouvre les épaules. Si les cheveux sont tirés sur la nuque, une fleur s’ajoutera au chignon ou sur les oreilles.
La mantille est un voile très fin retenu dans les cheveux par un large peigne d’écaille.
Les bijoux
Les danseuses portent des bracelets, des boucles d’oreilles et des colliers souvent de pacotille car il faut les changer chaque année.
Les accessoires pour le flamenco
Evantail, châles, mantilles, castagnettes sans oublier les objets en rapport avec la tauromachie.
 Danseurs et danseuses de Flamenco
La danseuse chante également. Les plus célèbres sont "La Argentina" et "Carmen Amaya". Le danseur traduit dans le mouvement la sincérité du chant, ponctuant la mélodie de claquements de doigts ou de talons.
L’art du Flamenco

Le flamenco, chant et danse traditionnelle d’Espagne, est issu d’un folklore populaire. Il a été exercé par les Gitans à partir du 15e siècle et il a trouvé sa véritable forme au 18e siècle. Le flamenco s’est élaboré à partir de racines gitanes, arabes et andalouses. Le «Cante Flamenco» s’exprime dans les fêtes, réunions familiales et dans certains cafés, surtout en Andalousie et dans les Provinces de Cadiz, Séville, Frontéra et Jerez. Comme l’a prouvé le succès d’El Cabrero qui a triomphé au concours de «cante grande» en 1979, ou Antonio Mairena disparu en 1983, le flamenco est l’expression spontanée d’un peuple. Seuls peuvent vraiment chanter les authentiques gitans avec ses mythes, son désespoir et son cafard quotidien, sa mémoire tripartite (andalouse, juive, arabe). C'est un art codifié qui demande un apprentissage physique et vocal et une façon d’être.