La Finlande est la championne du monde de l’éducation.
Une comparaison internationale menée par l’OCDE dans 41 pays développés
a donné, en 2000 et en 2003, le prix d’excellence aux jeunes Finlandais
: meilleures performances en lecture, en mathématiques, en résolution
de problèmes, plus forte inclination pour les études. Le
système lui-même est primé. L’école est plutôt
plus juste : les enfants de milieux difficiles y échouent moins
qu’ailleurs.
Le secret de ce miracle? L’éducation est très
valorisée. Le pays fait tout pour soigner ses élèves
: l’école est gratuite, comme le transport scolaire et le repas
chaud à midi. La journée démarre à 8 heures
et se termine vers 13 heures. Certains restent à l’école
pour des ateliers de peinture, de musique, de travail du bois... Pratiquement
pas de devoir à la maison.
Ici, on passe son enfance à jouer, à la
crèche. Les enfants qui le souhaitent peuvent fréquenter
une sorte de maternelle, un an avant d’entrer à l’école,
pour apprendre l’alphabet. En Finlande, la scolarité est obligatoire
de 7 à 16 ans. Une fois à l’école, les enfants suivent
un programme qui ressemble au nôtre, mais en version allégée.
Seule grosse différence : l’enseignement des langues. Chaque élève
doit en apprendre trois, dont le suédois. Et pour leur faciliter
la tâche, au cinéma et à la télévision,
tous les films sont en version originale et ne sont pas doublés.
Et filles et garçons suivent des cours de cuisine, de travail du
bois, de couture et de tricot ! Pas d'examen pendant les neuf années
d’études obligatoires.
Le Finnois est une langue facile à apprendre pour
les enfants puisqu'elle s'écrit comme elle se parle. En mathématiques
le prof tente d'appliquer des modèles mathématiques à
des problèmes concrets tel que peindre une pièce en calculant
le nombre de mètres carrés et celui de litres de peinture
nécessaires.
Loin de mettre l'accent sur la compétition on
ne commence en général à noter les élèves
qu'à partir de 12 ans.
Ce n’est qu’après que les choses se corsent. Il
faut choisir une orientation. Plus de la moitié des élèves
choisissent le lycée, avec en ligne de mire le bac et la poursuite
d’études à la fac. Un autre record ? La Finlande ne connaît
pas d’abandon en cours de scolarité.
Et quand, malgré tous ces efforts, certains gamins
sont à la peine ? Problème de dyslexie, blocage en maths,
timidité paralysante ? Pas question de redoubler. Des profs spécialisés,
deux ou trois par établissement, prennent alors en charge les élèves
dans des cours particuliers ou viennent prêter main forte au professeur
dans sa classe.