RETOUR
aux métiers de
l'agriculture et nature |
|
Sa
vie professionnelle
Le vignoble français a perdu 6% de
sa superficie entre les recensements agricoles de 1988 et 2000. Le nombre
d'exploitations viticoles a, lui, diminué de près de 14%.
Le vin français, un des leaders mondiaux, subit la concurrence des
pays étrangers (Californie, Australie...).
La clientèle est devenue plus exigeante,
consomme moins, mais mieux. La proportion des vins de qualité progresse.
Des certifications protègent les appellations (AOC, par exemple).
Les exploitations viticoles s'agrandissent, modifient leurs cépages
pour privilégier la qualité. C'est souvent à ce prix
que les exploitations redeviennent rentables.
Les bassins d'emploi se situent principalement
en Bourgogne, Alsace, Languedoc-Roussillon, Bordelais, Poitou-Charentes
et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Parmi les exploitants agricoles, la
profession est plus âgée que la moyenne, laissant augurer
quelques départs à la retraite.
Pour faciliter l'installation, des mesures
ont été prises, notamment la dotation aux jeunes agriculteurs
et les prêts à taux bonifiés (se renseigner auprès
des chambres d'agriculture).
Son
salaire
Très variable en fonction de l'importance
de la récolte et des appellations.
Aimer la vigne et ce qu'elle produit est,
bien sûr, essentiel pour un viticulteur. De la production à
la vente, la variété des tâches oblige l'exploitant
à une certaine polyvalence et une grande robustesse physique.
Sa
vie
Un bon viticulteur est un maître de
la vinification : les matières premières et la fermentation
n'ont plus de secret pour lui. C'est également un créateur
de vins, qui allie une connaissance des sols et du climat à un goût
affirmé pour la recherche.
Son sens de l'observation lui permet notamment
de détecter une plante malade ou la mauvaise qualité d'un
sol. Rigoureux et organisé, il doit suivre les innovations et connaître
la réglementation en vigueur. Gestionnaire, il possède de
solides notions de comptabilité.
Enfin, sa capacité à communiquer
est primordiale au moment de négocier avec les clients. Maîtriser
une langue étrangère constitue alors un plus. Les contraintes
de qualité et environnementales rendent le métier de plus
en plus technique et scientifique.
Sa
formation
Du CAPA à bac + 5
De l'ouvrier viticole à l'exploitant,
les qualifications sont de plus en plus pointues. La liste des établissements
de formation est disponible auprès des chambres d'agriculture ou
du ministère de l'Agriculture.
Le CAPA vigne et vin, le BEPA conduite de
productions agricoles spécialité vigne et vin forment en
2 ans après la 3e des ouvriers qualifiés de la viticulture.
Le bac pro conduite et gestion de l'exploitation agricole option vigne
et vin forme en 2 ans après le BEPA ou le CAPA des techniciens capables
de créer leur propre exploitation.
Le BTSA viticulture-oenologie, forme des
responsables de culture, de chai ou de cave.
Certaines écoles d'ingénieurs,
comme l'ENSA (Montpellier), l'ENITAB (Bordeaux) et l'ENSAT (Toulouse) proposent
des spécialisations en viticulture oenologie.
À noter : les aides sont généralement
accordées aux titulaires, au minimum, d'un bac pro qui ont suivi
un stage d'au moins six mois dans une exploitation.